Mouvements contraires
Ce début d’été marque l’affrontement de mouvements contraires : d’un côté l’enthousiasme jamais démenti de la Municipalité et de tous les acteurs de notre Ville pour la faire vivre, se développer, prospérer ; d’un autre côté, les coupes sombres imposées par le Gouvernement qui a décidé de mettre les collectivités territoriales au régime sec sans se remettre lui-même en question. Ainsi, Maizières-lès-Metz, à l’instar des autres communes, va perdre la quasi-totalité de sa dotation globale de fonctionnement versée par l’Etat en échange des charges transférées au niveau local, pourtant toujours plus nombreuses et « budgétivores ».
Cette attitude gouvernementale sans aucune nuance est une erreur historique. Elle a pour effet de casser le dynamisme local, pourtant gage de « vivre ensemble », d’investissement productif et de services à la population. Elle a aussi pour effet de vider les carnets de commande des entreprises, particulièrement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics qui souffre comme jamais il n’a souffert.
Pour ces raisons, sommairement exposées ici, la Municipalité apporte son soutien aux initiatives prises par l’Association des Maires de France présidée par mon collègue François Baroin, sénateur-maire de Troyes. Ce soutien est d’autant plus ferme que les instances rassemblant les maires se sont prononcées à l’unanimité, toutes sensibilités politiques confondues. Ce n’est pas le fait du hasard.
Par ailleurs, je suis engagé aux côtés des salariés d’Eiffage et de Schneider Electric qui subissent des plans sociaux d’envergure. Des suppressions d’emplois sont annoncées, affectant particulièrement notre territoire. Derrière ces emplois, ce sont des familles implantées à Maizières et dans les environs qui, aujourd’hui, font les frais d’une conjoncture difficile. Ces annonces interviennent au moment où l’ensemble du site « Lutetia » va faire l’objet de travaux d’envergure annonciateurs de créations d’autres emplois. Encore un mouvement contraire qui marque ce début d’été.
Dans le monde de l’entreprise comme dans une collectivité telle que la Ville de Maizières-lès-Metz, le capital le plus important est bien l’Humain. Je forme le vœu que personne n’oublie cet aspect essentiel au bon fonctionnement de notre société.
Le Général de Gaulle le disait si bien : « il n’y a qu’une seule querelle qui vaille : celle de l’Homme ». C’est cette dimension qui m’importe le plus, dans tous les moments de la vie municipale. C’est cette « querelle » que je fais mienne au service de notre Ville.
Bon été à toutes et à tous.