Editorial municipal d'octobre 2017
Alors que le monde évolue à la vitesse de la lumière, on a parfois l’impression de perdre des repères pourtant essentiels qui contribuent à structurer notre société et les rapports humains.
A mon sens, ce n’est pas parce que beaucoup de choses changent – certains vont même jusqu’à parler de « monde ancien » et de « monde nouveau » ! – qu’il faut pour autant tout accepter, tout avaliser, bref, se soumettre à toutes les modes sans exercer son libre arbitre.
Il en est ainsi du respect. Pour autrui, pour soi-même, pour le bien public et les biens privés mais aussi pour certaines valeurs et règles intemporelles.
Les exemples de manque voire d’absence de respect sont trop nombreux : espaces verts à peine entretenus et déjà dégradés par des promeneurs peu scrupuleux qui passent à travers ou par des propriétaires de chiens qui ne se donnent pas la peine de ramasser les « souvenirs » laissés par leurs animaux de compagnie… Je pourrais y ajouter les trottoirs, les parcs et même les cimetières ! Quand on n’a pas de respect pour les morts, on n’est pas digne de considération.
Autre illustration : l’irrespect voire un comportement déplacé à l’égard de ses contemporains. C’est le cas d’usagers – heureusement numériquement très minoritaires – qui n’hésitent pas à agresser verbalement des agents municipaux alors même qu’ils n’ont pas respecté des règles pourtant simples (délais d’inscription, petites formalités qu’eux-seuls peuvent remplir…), mauvaise foi affichée plutôt que des excuses ou un minimum de correction.
Souvent, ce sont des agents féminins qui sont la cible de ces comportements blâmables. Je l’affirme avec force : je ne tolère pas le moindre propos déplacé à l’égard de femmes – parce qu’il s’agit de femmes – et qu’en face d’elles il y a des hommes qui sont beaucoup moins arrogants quand ils ont face à eux d’autres hommes. C’est sans appel. Le sujet est valable également pour les agents masculins mais les abus sont a priori moins fréquents.
Le respect concerne aussi les engagements pris, notamment au niveau de l’Etat. Or, on constate que la disette budgétaire infligée aux communes risque, au rythme où vont les choses, de se transformer en famine financière, obligeant à réduire considérablement la voilure des services publics proposés. Pour les élus locaux, c’est la « quadrature du cercle » ! C’est tout particulièrement la raison de mon investissement croissant au sein des associations de maires et d’élus pour défendre la Commune, à la fois l’institution qu’elle représente et aussi la vie de la Cité qui apporte tant à notre pays et à ses citoyens.
Il faut toujours se battre et j’y suis prêt. A force de travail et de ténacité, on se donne des chances de parvenir à ses fins, comme c’est le cas pour la nouvelle infrastructure de gendarmerie maizièroise, plus grande brigade de la Moselle, et comme cela sera le cas pour d’autres sujets dont on reparlera ensemble, toujours avec plaisir.