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Vous avez dit "respect de la Justice" ?

Publié le par Julien Freyburger

Deux poids, deux mesures ! C'est l'expression qui me vient immédiatement à l'esprit pour qualifier l'attitude du parti socialiste ce week-end.

 

Je m'explique : que le commentaire du Ministre de l'Intérieur suite à la condamnation de plusieurs policiers ait pu interpeller certaines personnes, parmi lesquelles les plus hautes autorités socialistes, je peux le comprendre. Encore que cette décision, dont les incidences -dans un contexte sensible- sont importantes, fait l'objet d'un appel du parquet. Affaire à suivre.

 

En revanche, suite aux conclusions présentées par le rapporteur public devant le Conseil d'Etat tendant à l'annulation de l'élection du président du Conseil régional d'Ile-de-France, que n'a-t-on entendu de la part des dirigeants nationaux du PS ! Si cette décision était effectivement prise par le juge électoral, ces derniers multiplieraient les procédures contentieuses au cours des prochaines échéances, de manière à engorger le circuit juridictionnel, pour se venger, en quelque sorte, du mauvait sort fait à Jean-Paul Huchon.

 

Ce parallèle ne manque pas d'interroger tous les républicains car c'est probablement l'une des premières fois qu'un grand parti de gouvernement exerce à ce point des pressions sur la plus haute juridiction administrative, avant même qu'un arrêt ne soit rendu.

 

D'un côté, Madame Aubry et ses amis critiquent vertement le propos de Brice Hortefeux, intervenu après un jugement de première instance, de l'autre, ils font feu de tout bois pour tenter d'influencer les membres du Conseil d'Etat appelés à se prononcer sur l'annulation de l'élection et l'inéligibilité éventuelles du président francilien...

 

Deux poids, deux mesures, l'expression me paraît décidément appropriée pour qualifier cette situation.

Publié dans En France et Ailleurs

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Défendre Metz et la Moselle

Publié le par Julien Freyburger

On le constate à chaque instant : malgré toutes ses qualités, un territoire ne se développe pas naturellement, sans qu'il y ait, en certaines circonstances, des interventions politiques fortes. C'est le cas de la Moselle et de Metz.

 

En ne s'écartant pas d'une vraie objectivité, on peut affirmer que notre département dispose d'atouts considérables, sur le plan géographique, celui de la diversité de ses territoires et de la richesse de ses infrastructures. N'oublions pas non plus le niveau de qualification et l'expérience professionnelle des Mosellans dont la qualité de la main d'oeuvre est reconnue et enviée. Bien d'autres exemples pourraient être cités.

 

Et pourtant, il nous faut nous battre et être mobilisés en permanence pour que les choses avancent. Les prévisions de l'INSEE en matière d'évolution de la population au cours des prochaines décennies sont là pour nous le rappeler : le sud de la France continuera de voir sa population croître à un rythme soutenu et l'ouest connaîtra une forme d'explosion démographique. Quant à nous, nous serons plus nombreux demain qu'aujourd'hui mais dans des proportions bien moindres que les régions littorales.

 

D'autres faits marquants de l'actualité nous incitent à la vigilance, à un moment où la stratégie industrielle de certains groupes et la concurrence territoriale engagée par certaines collectivités ne coïncident pas "naturellement" avec les intérêts mosellans. Ainsi, la fabrication des boîtes de vitesse de nouvelle génération du groupe automobile PSA, qui selon toute logique devrait être localisée à Metz, fait l'objet d'une concurrence vigoureuse de la part des élus du Nord qui souhaitent l'attirer à Valenciennes... Ainsi, le groupe FM Logistic, qui a vu les effectifs de son site de Woippy fondre comme neige au soleil, envisage de nouvelles supressions d'emplois avant, peut-être, que des perspectives plus favorables ne se dessinent... Les sites spécialisés dans le secteur de la logistique font pourtant état de résultats plutôt positifs pour le groupe mosellan, au moment même où la décision de réduire les effectifs, consécutivement au désengagement du donneur d'ordres unique, la société Hewlett Packard, a été rendue publique.

 

Pendant que ces annonces étaient faites, ce sont des centaines de familles qui se trouvaient confrontées à un avenir incertain, ne sachant souvent vers qui se tourner pour entrevoir des débuts de solution. C'est humainement, socialement et donc politiquement inacceptable.

 

Il est temps que les Mosellans et, en leur nom et pour eux, les décideurs mosellans, prennent des initiatives fédératrices et fortes pour peser davantage que ce n'est le cas aujourd'hui sur le cours des événements. Des hommes comme Raymond Mondon ou Pierre Messmer, sans oublier quelques autres, ont su avoir une influence décisive sur des sujets majeurs engageant l'avenir de la Moselle qui a encore et plus que jamais besoin, en 2011 et dans les prochaines décennies, de personnalités capables d'influer sur le cours des choses. C'est le sel de l'engagement politique qui doit permettre de réunir les conditions du progrès, au service de notre bien commun.

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Il faut qu'Eric Cantona se cantonne à ce qu'il sait faire

Publié le par Julien Freyburger

Un grand footballeur, sûrement. Un bon acteur, probablement. Un individu doué dans plusieurs domaines, personne ne le conteste.

 

Mais quand Eric Cantona lance à la cantonade que les Français doivent vider leurs comptes bancaires de manière à entraîner un écroulement du système, il fait fausse route et mérite un carton. Jaune ou rouge, à chacun de se forger sa propre opinion.

 

Il n'y a guère que le leader médiatique du N.P.A. pour trouver l'idée intéressante...

 

Sans nier la sincérité de ses convictions personnelles, il convient tout de même de rappeler qu'Eric Cantona n'en est pas moins ultra-privilégié, dans un "système" qui, jusqu'à présent, l'a plutôt servi : carrière sportive de haut niveau, films, clips publicitaires... le moins que l'on puisse dire est qu'il ne vit pas tout à fait la même réalité que la quasi-totalité de la population française.

 

Comme l'a fort justement dit Christine Lagarde : "à chacun son métier !"

Publié dans En France et Ailleurs

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