Editorial municipal d'avril 2017
Alors que la France s’apprête à élire le président de la République et les représentants de la Nation que sont les députés, je souhaite vous faire part de quelques sujets de préoccupation – voire d’inquiétude – mais aussi de confiance – voire de joie.
Au titre des sujets de préoccupation – voire d’inquiétude, le niveau du débat politique actuel dans le « Pays des Lumières » n’est guère satisfaisant. On se laisse trop facilement tenter par les annonces médiatiques sans lendemain, les mises en cause en tous genres et la superficialité de propos tenus publiquement sans analyse préalable et sans réelle profondeur.
Ce constat, largement partagé, se manifeste malheureusement parfois au niveau municipal… Que n’avons-nous entendu au sujet de mon supposé départ de la mairie pour voguer vers d’autres horizons, plus « honorifiques » ou « valorisants », comme l’Assemblée Nationale ? Rien ne pouvait arrêter mon ambition, par définition sans limite, et je n’aurais éprouvé aucun état d’âme à quitter Maizières qui, à l’instar d’autres parcours, n’aurait été pour moi qu’un « marchepied » vers des lieux de pouvoir forcément plus intéressants…
C’est mal me connaître et mal connaître l’enthousiasme et l’investissement de la Municipalité. Je fais le choix de Maizières parce que je suis honoré et fier du soutien massif que vous nous avez témoigné, parce que j’aime ce que je fais, j’aime ma Ville et les Maizièrois dans leur diversité. Je n’ai pas besoin de vivre « sous les dorures de la République » pour me sentir bien et surtout, je l’espère, utile à la Collectivité.
Autre sujet de préoccupation qui devient, grâce à tous les efforts mis en œuvre, un motif de confiance : la baisse des dotations aux communes. Je ne citerai que deux chiffres, le montant des dotations perçues au cours du mandat 2008-2014 (avant les élections municipales) et le montant des dotations perçues et à percevoir au cours du mandat 2014-2020 (depuis que je suis maire) : 58 millions d’euros sous la précédente municipalité et moins de 40 millions d’euros au cours du mandat actuel, soit une baisse de plus de 18 millions d’euros (dotations communautaires avant fusion et dotation globale de fonctionnement) !
Alors que nos prédécesseurs ont bénéficié de moyens considérables pendant leur mandat, ils n’ont jamais consenti à baisser impôts locaux et tarifs municipaux… mais, aujourd’hui, avec 18 millions d’euros en moins, certains d’entre eux s’étonnent que nous ne le fassions pas… J’aimerais tant le faire mais à quel prix en matière de services rendus à la population ! Alors oui, je l’avoue : je préfère sourire voire rire de certains propos tenus par l’opposition municipale plutôt que d’en pleurer. Au moins, ils me rendent, d’une certaine façon, service en me permettant d’assister à une comédie de boulevard à moindre frais.
Un dernier sujet dans le cadre de cet éditorial, vraiment réjouissant : Maizières-lès-Metz, grâce aux efforts de tous, à commencer par les acteurs de la Ville, parvient à dégager les marges nécessaires pour croire en l’avenir en investissant dans de beaux projets et en remettant « à niveau » un patrimoine municipal longtemps délaissé. Vos encouragements et soutiens manifestés en de nombreuses circonstances en sont la meilleure des récompenses.