Editorial municipal d'avril 2018
« Souffler le chaud et le froid », c'est ce que fait l'actualité, y compris météorologique, en ce moment. Cela se manifeste à grande échelle comme plus près de chez nous.
Par exemple, la croissance économique reprend de la vigueur mais le pouvoir d'achat ne suit pas forcément le même mouvement…
Dans un autre registre, on transfère toujours plus de charges aux collectivités territoriales mais les moyens ne suivent pas ou si peu : aux maires de « se débrouiller », quitte à les contraindre à prendre des mesures impopulaires.
Dans notre ville, les perspectives de développement et d'amélioration sont enthousiasmantes mais de mauvaises nouvelles assombrissent quelque peu un tableau très positif.
En travaillant beaucoup et en multipliant les partenariats, nous sommes parvenus à initier et mettre en œuvre de beaux projets, en épargnant au maximum les finances communales : aménagements dans les quartiers, réhabilitation de bâtiments municipaux, passerelle pour piétons et cyclistes à côté du Pont Demange, nouvelle gendarmerie, réaménagement de la piscine, réhabilitation et construction de logements, lancement du projet « Cœur de Ville » et arrivée de nouveaux services pour les Maizièrois...
A côté de ces sujets particulièrement motivants, nous subissons de plein fouet les conséquences de décisions (ou d'absence de décisions) nationales ou locales passées.
Ainsi, avec 19,5 millions d'euros de dotations intercommunales et de l'Etat en moins au cours de ce mandat municipal par comparaison avec le mandat précédent (2008-2014), nous sommes la Ville qui a réalisé le plus d'efforts en termes d'économies de fonctionnement parmi toutes les communes mosellanes de la même strate ; cette année, nous économisons 1 million d'euros de plus dans le cadre des activités courantes de la commune ! C'est considérable.
Je rends hommage à tous ceux qui concourent à ces résultats synonymes d'une gestion rigoureuse des deniers municipaux.
Comme si tout cela ne suffisait pas, nous avons malheureusement dû constater que le patrimoine municipal, composé de 42 bâtiments publics, se trouvait dans un état très préoccupant.
Cette situation n'est pas, en tant que telle, une surprise : bien avant que vous nous accordiez votre confiance, nous avions à de nombreuses reprises dénoncé l'absence totale d'investissement dans le patrimoine municipal, alors même que la Ville bénéficiait à ce moment-là de rentrées d'argent plus que généreuses...
La surprise vient de l'ampleur du phénomène, plus ou moins constatable par tous : la fermeture de l'auditorium du Tram, dont les plafonds et certains murs sont gorgés d'eau, pénalise les associations et élèves du conservatoire.
Dans d’autres registres, l'état des réseaux d'eau et l'absence d'isolation des écoles et gymnases ne sont connus que de quelques-uns, tout comme l’état de certains bâtiments municipaux n’est perceptible que par des employés de la Ville.
L'état déplorable du complexe sportif Camille Mathieu est constaté par les usagers réguliers alors que certaines voiries, non refaites depuis des décennies, sont empruntées par tous... et ce ne sont que quelques exemples parmi une liste « longue comme le bras » !
Deux évènements récents m'ont particulièrement marqué.
Tout d'abord quand une personne rencontrée au cours d'un « goûter des séniors » m'a affirmé qu'elle « m'en voulait » parce que « j'avais éteint l'éclairage du parking du Tram ». Je lui ai répondu que je n'avais pas rétabli l'éclairage des rues dans la ville pour plonger les abords du Tram dans le noir... mais que, malheureusement, tous les lampadaires posés il y a quelques années étaient définitivement perdus : ils étaient prévus pour des espaces intérieurs. Il est miraculeux qu'ils aient duré quelques années à l'extérieur. Tout a été remplacé et le surcoût important est une fois encore assumé par le budget municipal c'est-à-dire le budget de tous les Maizièrois.
L'autre événement aurait pu avoir des conséquences très graves : le plafond de la salle de réception de la médiathèque s'est effondré à l'endroit précis où des enfants, à qui je remettais un diplôme quelques jours plus tard, devaient partager un goûter...
Pardonnez-moi de vous confier toutes ces préoccupations mais nous avons aujourd'hui l'obligation de tout assumer avec beaucoup moins de moyens et, en plus, nous nous voyons administrer des « leçons de gestion » de l'ancienne majorité (actuelle opposition) qui ne s'est préoccupée en rien d'entretenir la « maison Maizières ».
Un dernier élément, pour illustrer cette affirmation : ces mêmes élus n'ont pas jugé utile de contracter une assurance dommages-ouvrage pour le complexe du Tram qui, bien qu'ayant coûté la modique somme de près de 10 millions d'euros, vieillit prématurément et coûte pour son seul fonctionnement annuel plus de 200 000 euros.
Malgré tout cela, avec votre soutien constant et votre sympathie régulièrement manifestée, je conserve un moral à toute épreuve et suis déterminé à me battre pour notre belle ville qui mérite plus que jamais que l'on prenne soin d'elle.