L’annonce de l’implantation sur notre territoire du nouvel hôpital-clinique Claude-Bernard est une très bonne nouvelle pour l’ensemble du bassin de population de Rives de Moselle, du nord-messin en passant par les vallées de la Moselle et de l’Orne, jusqu’à l’ensemble de la Lorraine Nord.

Dès l’évocation de cette possibilité, il y a déjà trois ans, j’avais exprimé la conviction que le terrain dénommé « Val EuroMoselle Nord » à Maizières-lès-Metz présentait toutes les caractéristiques requises pour accueillir un établissement hospitalier de premier plan. Situé à l’intersection des autoroutes A4 et A31, à un jet de pierre de l’A30 grâce à la voie rapide 52 qui fait l’objet d’aménagements conséquents à Marange-Silvange, le terrain finalement retenu est, en outre, situé « en ville », à proximité de nombreux services et commerces. Il borde de plus un axe qui relie directement l’agglomération messine au pôle thermal et touristique d’Amnéville-les-Thermes, en assurant une desserte de « l’épine dorsale » de notre Communauté de Communes.

Ce portrait rapidement brossé ne serait pas complet s’il n’était pas fait référence au travail de viabilisation mené par notre intercommunalité, héritière du District du Nord de l’Agglomération messine créé en 1975 sous l’égide de Maurice Demange, maire de Maizières-lès-Metz de 1965 à 1995. Il faut rendre hommage à l’investissement de tous les élus de l’époque, sans lequel rien ne serait possible aujourd’hui.

Je vois dans l’annonce de l’implantation de l’hôpital-clinique une excellente décision en matière d’aménagement du territoire et d’équité dans l’accès aux soins, a fortiori parce que l’ensemble des grands hôpitaux se situent aujourd’hui dans le même secteur de la Région messine. Il n’y avait aucune infrastructure majeure entre Metz, Briey et Thionville. L’arrivée prochaine de 800 agents hospitaliers dont 140 médecins répond donc à un besoin d’intérêt public très large, d’autant que toutes les spécialités seront présentes, ainsi qu’un service d’urgences ouvert 24 heures sur 24.

Un beau défi s’ouvre à nous, à Rives de Moselle et à l’ensemble de nos partenaires : accueillir le nouvel hôpital-clinique et les nombreuses activités qui lui sont liées dans les meilleures conditions possibles.

Notre territoire, à cheval sur les deux rives de la Moselle, particulièrement bien situé, est en train de franchir une nouvelle étape. Dans le prolongement d’une histoire industrielle très riche, le développement économique et la reconversion industrielle ont constitué et constituent toujours une priorité pour nous tous. S’ouvre aujourd’hui, de plus en plus, le temps de services de pointe à destination et à disposition des hommes et des femmes qui forment la communauté humaine de Rives de Moselle.

Bercy vient de dresser, de manière très élégante, la liste des 55 communes de plus de 10 000 habitants ayant décidé d’augmenter leur Taxe d’Habitation. La Ville de Maizières-lès-Metz y décroche la palme d’or. Et elle l’assume car elle refuse de subir une double peine fiscale !

En raison de notre politique de modération fiscale et de notre faible endettement, nous sommes aujourd’hui sous-dotés et nous serons sous-compensés demain.

La Ville de Maizières-lès-Metz a réalisé des économies conséquentes. Ainsi, depuis 2014, nos dépenses courantes ont baissé de 20 % et les effectifs du personnel municipal de 17 % sans aucune fermeture de service public.

Nous subissons un lourd désengagement de l’État. Depuis 2014, la principale dotation de l’État accordée aux Communes (DGF) a baissé de 63 %, dont 11 % en 2018 contrairement à l’engagement de stabilité pris par le Président de la République. Les charges décidées par l’État ont, quant à elles, connu une hausse de 12 % de notre budget de fonctionnement annuel (FPIC, augmentation du point d’indice, nouvelles compétences et nouvelles normes…).

Maizières-lès-Metz a de très (trop) bons indicateurs financiers. Malgré la hausse de la TH décidée cette année, nous restons 5 % en dessous des communes de la même taille et avec le choix de maintenir l’abattement général à la base à son niveau maximum, c’est à dire 15 %. Maizières-lès-Metz est également très faiblement endettée : 52 % en dessous des communes comparables.

Pour le Gouvernement, la Ville est sous-dotée car elle est sous-fiscalisée et sous-endettée ! Une prime est ainsi donnée à la fiscalité et à l’endettement.

Quid de la compensation en 2021 quand la TH sera supprimée ? Sans une augmentation de sa fiscalité, la Ville de Maizières-lès-Metz, sous-dotée aujourd’hui, prendrait le risque d’être sous-compensée demain.

Le Gouvernement, incapable de rééquilibrer son budget et « seul responsable du déficit actuel de la sphère publique française » (extrait du Projet de Loi de Finances 2018), coupe l’herbe sous le pied des collectivités locales qui doivent tout assumer à sa place !