Solidarité et responsabilité
Nous ne sommes pas épargnés par les événements en ce moment... Pardon (ici, il me paraît opportun de s'excuser...) d'user de cet euphémisme à un moment où la grippe mexicaine vient s'ajouter à la tempête économique que nous traversons.
A l'image des députés messins accompagnés du maire de Metz qui ont rencontré hier le directeur de cabinet du président de la République pour envisager concrètement l'avenir de la région messine, nous devons faire preuve d'un esprit de responsabilité. Quelles que soient les circonstances.
Les demandes réitérées de "Tamiflu" effectuées par certains patients sont à la fois injustifiées et irresponsables. Injustifiées parce que l'utilisation de cet anti-grippal à titre préventif ne sert à rien et peut même être un facteur aggravant. Irresponsables parce qu'une bonne réponse à cette épidémie ne se conçoit que collectivement en faisant fi des égoïsmes de tous bords. Il ne serait pas acceptable que puissent se manifester des différences de traitement à raison de ses connaissances ou de ses moyens financiers.
D'où l'impérieuse nécessité de se montrer réellement solidaires et d'agir dans le cadre d'une démarche partagée, d'autant que les décideurs publics ont pris toute la mesure du problème qui se pose à nous.
De là découle aussi l'indispensable réprobation et condamnation des marchands de poudre de perlimpinpin qui jouent avec les peurs de nos contemporains en proposant des produits dépourvus de propriétés thérapeutiques au moyen d'une publicité éhontée et mensongère.
La solidarité ne doit pas être un vain mot et une posture circonstancielle. Elle doit innerver notre réflexion et notre action. Faute de quoi nous n'en sortirions pas grandis.
Il n'est de vraie réponse que collective, dans le respect des principes de la République.