Une information sous contrôle : pas de glasnost à Maizières-lès-Metz !
Sous ce titre quelque peu excessif, la volonté de dénoncer l'attitude d'un maire qui n'a pas pour souci premier de rendre l'information un tant soit peu pluraliste.
Deux exemples dont je vous laisse juges. Tout d'abord, le "partage" de l'espace consacré à l'expression des élus dans le journal municipal. L'opposition, réellement pluraliste, que je conduis a vu son droit fondre comme neige au soleil par comparaison avec celui de la majorité municipale. De 50 % de l'espace nous sommes passés à 33 % sans être prévenus, au mépris des principes posés au début du mandat. Voilà la conception de l'expression des élus (voulue par le législateur) d'un premier magistrat indisposé par l'action d'une opposition municipale qui a rassemblé 46 % des suffrages...
L'autre illustration du jour prête à rire. Il s'agit de la télévision municipale. Le support est de qualité, entretenu par des employés municipaux qui s'efforcent de bien faire leur travail. Seul problème : nous n'y apparaissons jamais (ou presque). Des considérations techniques certainement très sérieuses sont la cause de notre disparition du petit écran. Pas une manifestation à laquelle nous participons ne nous permet d'être présents, ne serait-ce que quelques secondes, dans un reportage. Et quand nous sommes "bien placés", dans le champ de vision de la caméra, on nous envoie des obstacles humains qui se font un malin plaisir d'occuper l'espace.
Eh oui ! Il s'agit une fois encore d'une question d'espace, que celui-ci soit inséré dans le bulletin municipal ou figure dans les annales de la télévision municipale.
Le procédé est d'autant plus douteux qu'il émane d'une équipe qui se dit ouverte, démocrate et tolérante et le répète à l'envi, jusqu'à s'en persuader.
D'où la redoutable pertinence de certains vers écrits à d'autres époques : "chassez la nature avec une fourche, elle reviendra toujours en courant". En d'autres termes, "chassez le naturel, il revient au galop !"
Du point de vue de la majorité en place, le "naturel" est revenu tellement vite qu'il en a franchi le mur du son.