9 novembre 2009

Publié le par Julien Freyburger

Une date importante, deux anniversaires et une question fondamentale.
Le mur de Berlin est tombé il y a vingt ans, le Général de Gaulle est mort il y a 39 ans : que signifie "être Français" aujourd'hui ?

Quel est le lien entre ces trois éléments dont l'actualité est redoutable ?

La chute du mur a permis la réunification de notre grand voisin, démembré par l'Histoire. Cet événement symbolise, dans l'inconscient collectif, la Liberté, celle des peuples et aussi celle des individus, le franchissement d'une frontière qui permet le passage d'une époque à une autre.

La mort du Général de Gaulle a marqué à sa manière un changement d'époque. Les années soixante furent celles de la généralisation du progrès favorisée par l'Homme du 18 juin. La France moderne était née et la crise couvait déjà. Avec le Général, politique et histoire se confondaient : il était entré dans l'Histoire avant de s'engager dans la vie publique. Le mouvement inverse se produisit avec l'ensemble de ses successeurs à l'Elysée. Question d'époque, de tempérament aussi.

Ces événements, aussi différents soient-ils, ne peuvent manquer de nourrir notre réflexion sur le contenu et le sens contemporains du mot " Français ". Parce qu'ils sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas le centre d'un monde qui, pour autant, ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans la France. Parce qu'être Français en 2009 octroie des droits et impose des devoirs qui, de temps à autre, sont quelque peu oubliés.

Bien sûr, le débat sur l'identité nationale initié par le gouvernement paraît suspect, aux yeux de certains, soit qu'il trouve sa justification dans des arrière-pensées d'ordre électoral (et comme nous sommes très régulièrement appelés aux urnes... ), soit qu'il fasse l'objet de procès en tous genres dont la diversité témoigne du manque de pertinence.

Car vingt ans après la chute du mur de Berlin et bientôt quarante ans après le départ du Général de Gaulle, être Français doit avoir une résonance particulière. Il me semble que le " vivre ensemble " doit découler d'une volonté dont la manifestation a vocation à être exprimée régulièrement.

Ce n'est pas une question liée à l'origine ou à la culture familiale, ce n'est pas une question d'antériorité et encore moins de capacité intellectuelle ou pécuniaire. C'est une volonté, un désir.

Et il n'est pas inutile, dans le tumulte des bouleversements du monde, de savoir ce que l'on veut et où l'on va.

Publié dans En France et Ailleurs

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H
<br /> Propos gaulliste engagé. C'est réconfortant !<br /> <br /> <br />
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