Affaire « Leonarda » : le Président de la République hors la loi.

Publié le par Julien Freyburger

Je ne m’étendrai pas sur la gestion catastrophique de l’affaire « Leonarda » par le gouvernement et le parti socialiste. En quelques jours, une famille a réussi, du fait de l’incompétence et de la faiblesse structurelle de l’exécutif, à faire vaciller la République.

 

Je ne m’intéresserai pas davantage à la cacophonie inouïe qui règne au sein de la « majorité » censée nous gouverner. Chaque parti,  chaque courant, chaque ponte du PS a un avis différent sur ce sujet, souvent exprimé avec une hargne à peine contenue.

 

On l’aura bien compris : l’affrontement a lieu entre socialistes, la manipulation des lycéens-manifestants émane d’organisations-satellites du parti socialiste et au surplus, au fur et à mesure que des investigations sont menées et rendues publiques, on s’aperçoit que des membres de la famille en cause sont loin de s'être comportés correctement.

 

Il y a plus grave encore : c’est le Chef de l’Etat lui-même qui, par son manque de courage et son incapacité à tenir une position ferme, se place de fait en dehors (ou au-dessus) de la loi républicaine. M. Hollande ne respecte pas les lois et règlements français puisqu’il propose à la jeune Leonarda de revenir ; il ne tient donc aucun compte des quatre années de procédure administrative et juridictionnelle qui ont conduit, de façon indépendante et respectueuse de l’Etat de Droit, au départ de personnes en situation illégale. M. Hollande ne respecte pas davantage les conventions internationales relatives aux droits des enfants puisqu’il suggère et se propose de faciliter la séparation d’une enfant mineure de sa famille. On ne perçoit certainement pas aujourd’hui l’ensemble des effets destructeurs et néfastes de la position présidentielle.

 

Un dernier élément de nature juridique, et non des moindres : dès lors qu’une telle « proposition » (en admettant qu'elle vienne à s'appliquer), par définition créatrice de droits, a été formulée à l’égard d’une personne, comment justifier le refus du bénéfice d’une mesure similaire à une autre personne placée dans la même situation ? La position des pouvoirs publics va se révéler intenable dans un avenir très proche. Merci M. Hollande, vous avez une fois de plus rendu un beau service à notre pays !

Publié dans En France et Ailleurs

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M
je suis d'accord avec toi, ou allons-nous? je te pose la question
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