ArcelorMittal : que sont les promesses socialistes devenues ?
Au fur et à mesure que les journées passent, l'inquiétude grandit en Moselle dans l'environnement du site ArcelorMittal de Florange-Hayange. L'annonce de la réunion d'un comité d'entreprise demain n'est pas de nature à rassurer, au contraire.
Chaque Lorrain, chaque Mosellan souhaite de toute son âme une issue favorable à cette période d'incertitude très douloureuse pour les salariés et leurs familles mais aussi pour toute une région.
Si j'en juge par toutes les réflexions entendues ces derniers jours, un premier enseignement s'impose dès maintenant : où sont passés les engagements pris par certains candidats socialistes pendant l'élection présidentielle et les législatives qui l'ont suivie ? On est loin de ce moment où, à l'initiative d'une candidate à la députation devenue ministre, les bouchons de champagne ont sauté dans l'enceinte même de l'usine...
Même si l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy a été brocardé de façon inédite et choquante par des partisans de M. Hollande qui sont incontestablement sortis de leur rôle, je ne souhaite pas que de tels comportements se reproduisent à l'initiative cette fois de l'actuelle opposition. Ce n'était pas digne et le changement de circonstances ne modifie en rien l'indignité de ce qui s'est passé il y a quelques mois.
Plus simplement, mais aussi plus sainement, les Lorrains sont en droit d'attendre aujourd'hui que le Président de la République et le Gouvernement prennent leurs responsabilités et viennent en soutien des salariés d'abord ainsi que des élus locaux de tous bords, dont ceux qui représentent le PS et qui, manifestement, ne bénéficient plus des mêmes relais qu'avant.
On aimerait aussi que le Ministre en charge du redressement productif sorte d'un silence assourdissant, faute de quoi il risque, à l'instar des autres membres de l'exécutif, de se muer en représentant du déclin industriel.