Coup de gueule : le handicap oublié dans le premier budget Hollande
Petit retour sur les "engagements" de campagne. Je me souviens d'une réunion conviant différents candidats aux législatives à s'exprimer sur la question du handicap.
Représentant de l'UMP, j'étais fier de défendre le bilan du gouvernement de François Fillon qui a augmenté l'AAH (allocation adulte handicapé) de 25 % pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Une augmentation de 5 % par an, malgré la crise, qui s'est également appliquée au minimum vieillesse.
Certes, ces engagements tenus n'ont pas permis d'aboutir à une situation idéale, loin s'en faut. Mais ils ont le mérite d'avoir permis une véritable amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens déjà durement éprouvés.
Or, on apprend aujourd'hui que le gouvernement Ayrault a décidé de geler l'AAH et, si cela ne suffisait pas, de supprimer le point supplémentaire attribué aux étudiants handicapés pour le calcul de leurs bourses universitaires. Ce point en moins correspond à une baisse significative de leurs revenus.
Ces orientations sont une erreur et même une faute. Il ne suffit pas de tenir des discours généreux si les actes ne suivent pas. Il ne suffit pas de reprendre les bonnes vieilles recettes de 1997 pour faire une politique. Les discours du Président de la République et du Premier Ministre sont à l'image de leur stratégie pour la France et les Français : cela sonne "creux".