Et maintenant, au travail !
Les élections régionales, marquées par une forte abstention et une victoire nette de l'opposition nationale, sont maintenant derrière nous. Quelques enseignements sont à en tirer.
Tout d'abord, la démobilisation d'une bonne partie de l'électorat qui a ainsi manifesté son peu d'intérêt pour le mode de scrutin et les enjeux régionaux. Ce n'est pas nouveau mais il s'agit d'une énième démonstration de la nécessité de rendre les institutions locales et les missions de leurs membres plus intelligibles. C'est leur crédibilité qui est ici en jeu.
Ensuite, la victoire nette de l'ensemble composite dominé par le PS constitue avant toute chose non pas un vote de défiance à l'égard du pouvoir exécutif mais un vote de méfiance à l'égard d'un contexte social et économique à l'évolution peu lisible. Des craintes se sont exprimées dans la société française. Il faut en tenir le plus grand compte.
Loin de moi l'idée de relativiser le succès de la plupart des équipes régionales sortantes. Ce résultat est aussi leur résultat même s'il est permis de penser que cet élément d'explication est loin d'être le seul.
Il nous faut aujourd'hui reprendre un travail sérieux d'écoute de nos concitoyens, de pédagogie et d'audace. L'un des objectifs à atteindre, et non des moindres, réside dans l'adaptation de notre mode de fonctionnement aux attentes des Français qui sont bien plus conscients de la nécessité de réformer qu'on ne peut le penser et le dire.
Cette orientation ne se conçoit pas sans que l'on redonne un vrai contenu à l'adjectif populaire. Une oeuvre politique, si courageuse soit-elle, ne peut produire ses fruits sans une assise large. Aux décideurs publics de prendre leur "bâton de pèlerin" pour que personne ne se trouve exclu de la préparation de notre avenir commun.