Fin forcée de vivametz.net : la liberté d'expression en question
Le site internet de débat local, vivametz.net, vient de disparaître suite à une demande allant en ce sens formulée par la municipalité messine auprès de l'hébergeur canadien.
Les raisons invoquées ? Des propos déplacés, de rejet de l'autre voire proches de la diffamation.
La méthode utilisée ? Une application classique des dispositions législatives sur l'économie numérique.
Dont acte. Il est possible que certains des arguments déployés par la municipalité messine soient fondés. Il est même possible que certains des acteurs du site aient commis des maladresses voire des erreurs. Il est encore vraisemblable que des personnes visées par certains messages aient pu être légitimement blessées.
Ce fut mon cas, il y a quelque temps, quand j'ai entamé un dialogue rugueux avec les responsables de ce site dont j'estimais qu'ils allaient trop loin. Du reste, en tant qu'acteur politique local, je n'ai jamais été encensé par vivametz - bien au contraire - pas plus, d'ailleurs, que la plupart de mes amis.
J'estime par conséquent ne pas être aujourd'hui le plus mal placé pour dire combien je trouve cette situation condamnable et préjudiciable à la liberté d'expression à laquelle mon attachement est grand.
Plus significative encore est la perspective offerte par cet état de fait : une information contrôlée, verrouillée, faisant fi de la nécessité pour des citoyens de pouvoir exposer leurs points de vue et critiques en toute liberté.
Nombre d'internautes ont d'ores et déjà exprimé leur mécontentement, d'autant plus profond que l'initiative en cause émane d'une municipalité de gauche dont la démocratie participative était l'un des chevaux de bataille.