L'exercice du pouvoir par le PS : faible mais pas humble

Publié le par Julien Freyburger

Chaque jour apporte son cortège de nouvelles préoccupantes : chômage en hausse vertigineuse, déficits publics abyssaux, dépenses publiques incontrôlées, plus haut niveau de prélèvements de toute l'histoire contemporaine de notre pays et croissance en berne voire négative en 2013... Un cocktail explosif qui ne semble pas émouvoir outre mesure le couple exécutif qui tente de gouverner la France. La période d'essai dure depuis presque un an et, pour l'heure, n'est guère concluante si l'on veut conserver un ton mesuré. Mais si l'on tend l'oreille, on s'aperçoit que Jean-Marc Ayrault s'estime satisfait de sa première année passée à l'Hôtel Matignon. On n'est pas loin de l'exercice d'autopersuasion devant un peuple qui souffre, médusé par tant d'assurance aveugle.
 

Dans le même temps, on assiste à des scènes dignes d'un régime autoritaire, à l'instar de l'enlèvement manu militari par le maire PS d'Hayange (appliquant certainement une consigne de l'appareil socialiste) de la plaque commémorative de l'impuissance et des effets de manche électoraux d'un François Hollande suscitant de faux espoirs auprès des sidérurgistes, le tout depuis le toit d'une camionnette.


Toujours dans le même temps, le projet Skylander prend malheureusement l'eau et ne verra jamais le jour à Chambley, la terre promise du président PS du Conseil régional de Lorraine. Et l'initiateur du projet affirme dans un propos parfaitement univoque qu'il n'est nullement question de rembourser les 21 millions d'euros d'argent des Lorrains qui lui ont été avancés par la majorité régionale... Après tout, si ce n'est pas prévu, pourquoi se poser des questions ?


Ce ne sont là que quelques exemples parmi tant d'autres... et je n'ose imaginer un seul instant les réactions de certains caciques socialistes si de tels sujets avaient été à mettre au passif de l'UMP et de ses partenaires. Je n'ose imaginer la furie médiatique qui aurait immanquablement condamné sans appel et sans possibilité de rachat des responsables désignés à la vindicte publique. Inutile par ailleurs d'évoquer les grandes leçons moralisatrices régulièrement administrées par des socialistes nécessairement vertueux et "du bon côté de la force"...


Chacun sait aujourd'hui que la vertu n'est pas systématiquement l'apanage de ceux qui crient le plus fort et que face aux difficultés, il faut se montrer courageux et connaître sa feuille de route. Le tout en respectant ses adversaires qui ne méritent certainement pas de figurer au panthéon des "cons" malgré l'initiative blâmable d'un syndicat de magistrats dotés d'une certaine bonne conscience de gauche.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Bonjour Julien, dans ton commentaire tu parles des "moyens riches" et les gens qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté comme moi tu en fais quoi? C'est vrais que Hollande a mis le zizannie chez<br /> nous depuis qu'il est Président, en plus on a l'impression qu'à chaque fois qu'il sort une lois il retourne sa veste et annule, on dirait qu'il a peur que le monde explose, mais sais ce qui risque<br /> d'arriver si rien ne change. Je veux bien voter l'UMP mais il faut du changement, du vrais changement pas seulement des paroles. Jusqu'à présent Chriac n'a pas réussi,mis à part Sarckozy qui savait<br /> gérer la France. Il y a du boulot pour remettre de l'ordre après le passage de Hollande. Je souhaite bonne chance à l'UMP. Tu sais que j'ai une grande confiance en toi, tu es un homme bien, avec de<br /> vrais valeur et j'espère que tu le restera toujours.Marie
Répondre
J
<br /> <br /> Je te remercie de ton commentaire Marie et de ce que tu exprimes, notamment à mon égard. Je parlais des classes moyennes au sens large c'est-à-dire de toutes les personnes qui éprouvent des<br /> difficultés, plus ou moins importantes. Je sais que ta situation est dure et c'est justement en étant tourné vers une personne comme toi que j'ai la conviction qu'il faut une autre politique<br /> permettant l'activité et donc l'embauche, en particulier de gens qui veulent travailler, se former et trouver leur place. Ce n'est pas le chemin suivi aujourd'hui, au contraire. D'accord avec toi<br /> sur la nécessité d'un vrai changement fondé sur un projet de société qui ne laisse personne sur le bord du chemin. <br /> <br /> <br /> <br />
M
tu sais Julien je ne voudrais pas paraître raciste, mais se sont pour la grandes majorité les étranger qui ont voté Hollande, parceque celui-ci promettait une lois pour autorisé les étranger non<br /> français à voter.Mais moi je ne suis pas d'accord, qu'ils apprennent d'abord à respecter la France et les Français après on verra.Marie
Répondre
J
<br /> <br /> Je pense que beaucoup d'électeurs, quelles que soient leurs origines, ont été abusés par les promesses du candidat Hollande...<br /> <br /> <br /> <br />
G
Aujourd'hui, nous vivons dans la défiance. Défiance vis à vis des institutions bancaires ("ils nous arnaquent et ne pensent qu'à nous vendre des produits"), défiance du peuple vis à vis des<br /> gouvernements (peur que les riches s'enrichissent sous Sarkozy, peur que les ministres s'enrichissent sur notre dos sous Hollande), défiance du gouvernement vis à vis du peuple (sinon comment<br /> expliquer un refus d'un référendum sur des questions de moeurs..), défiance vis à vis des médicaments, de l'alimentation, des réseaux sociaux... Aujourd'hui, nous vivons dans la défiance et tendons<br /> le dos en attendant le prochain impôt qui nous achèvera, et pendant ce temps, d'autres nous promettent monts et merveilles, sur la sortie de crise, le retour du pouvoir d'achat... Comment<br /> voulez-vous encore croire en quelque chose ?? Et pendant ce temps, l'extrême droite mange du pain béni.....
Répondre