Pour une réflexion sur l'aire urbaine Metz-Thionville-Briey

Publié le par Julien Freyburger

CarteMetzThionville

 

Il nous faut conjuguer à la fois gestion de proximité et visibilité au plan européen. C'est au travers de cette problématique que réside la pertinence de la réflexion naissante sur l'aire urbaine Metz-Thionville-Briey.

 

Ce mouvement a été si ce n'est suscité du moins encouragé par les travaux du comité pour la réforme des collectivités territoriales dont les conclusions faisaient l'impasse sur la métropole lorraine, l'agglomération de Metz se retrouvant en 25ème et dernière place des grandes intercommunalités et aucune métropole n'ayant été identifiée dans le grand quart nord-est à l'exception notable de Strasbourg.

 

A l'évidence, ce constat n'est guère satisfaisant au moment où des efforts significatifs sont entrepris pour permettre une "renaissance de Metz et de la Lorraine", propos tenus par le Président de la République à l'occasion de l'inauguration du Centre Pompidou-Metz.

 

Tout aussi saillante est la continuité des zones construites, de l'urbanisation entre le sud de Metz et le nord de Thionville. Cette réalité physique est confortée par les habitudes de vie des habitants de ce bassin de population et d'emploi qui travaillent, dépensent et se dépensent, investissent et s'investissent, pour la grande majorité d'entre eux, dans les communes composant la métropole nord-lorraine.

 

Plus de 600 000 Lorrains font battre le coeur économique de la Lorraine, ainsi qu'en témoigne une récente étude de l'INSEE, intitulée "Metz Thionville : une aire métropolitaine à construire", hissant ainsi l'aire urbaine à la 11ème place nationale. De quoi assurer une visibilité au plan européen.

 

Il ne s'agit pas à ce stade de tirer des conclusions par trop hâtives dans la perspective de l'élaboration du schéma de coopération intercommunale par les Préfets de Département. En effet, certaines intercommunalités fonctionnent bien, d'autres moins et la rationalisation de la carte de l'intercommunalité doit tenir compte à la fois de règles de bonne gestion et de la volonté des communes et EPCI concernés. L'intérêt de la population est assurément un critère auquel nul ne doit déroger.

 

Il ne s'agit pas non plus de tourner le dos à nos voisins luxembourgeois et nancéien sans lesquels l'avenir de la Lorraine ne peut être sérieusement préparé. Des partenariats renforcés doivent nous permettre de mieux travailler ensemble.

 

La réflexion est en marche, c'est tant mieux, d'autant qu'elle associe dans une démarche globale des élus issus d'horizons différents dont la motivation commune se retrouve dans une vraie ambition pour notre région.

Publié dans Autour de Metz

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article