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Défendre Metz et la Moselle

Publié le par Julien Freyburger

On le constate à chaque instant : malgré toutes ses qualités, un territoire ne se développe pas naturellement, sans qu'il y ait, en certaines circonstances, des interventions politiques fortes. C'est le cas de la Moselle et de Metz.

 

En ne s'écartant pas d'une vraie objectivité, on peut affirmer que notre département dispose d'atouts considérables, sur le plan géographique, celui de la diversité de ses territoires et de la richesse de ses infrastructures. N'oublions pas non plus le niveau de qualification et l'expérience professionnelle des Mosellans dont la qualité de la main d'oeuvre est reconnue et enviée. Bien d'autres exemples pourraient être cités.

 

Et pourtant, il nous faut nous battre et être mobilisés en permanence pour que les choses avancent. Les prévisions de l'INSEE en matière d'évolution de la population au cours des prochaines décennies sont là pour nous le rappeler : le sud de la France continuera de voir sa population croître à un rythme soutenu et l'ouest connaîtra une forme d'explosion démographique. Quant à nous, nous serons plus nombreux demain qu'aujourd'hui mais dans des proportions bien moindres que les régions littorales.

 

D'autres faits marquants de l'actualité nous incitent à la vigilance, à un moment où la stratégie industrielle de certains groupes et la concurrence territoriale engagée par certaines collectivités ne coïncident pas "naturellement" avec les intérêts mosellans. Ainsi, la fabrication des boîtes de vitesse de nouvelle génération du groupe automobile PSA, qui selon toute logique devrait être localisée à Metz, fait l'objet d'une concurrence vigoureuse de la part des élus du Nord qui souhaitent l'attirer à Valenciennes... Ainsi, le groupe FM Logistic, qui a vu les effectifs de son site de Woippy fondre comme neige au soleil, envisage de nouvelles supressions d'emplois avant, peut-être, que des perspectives plus favorables ne se dessinent... Les sites spécialisés dans le secteur de la logistique font pourtant état de résultats plutôt positifs pour le groupe mosellan, au moment même où la décision de réduire les effectifs, consécutivement au désengagement du donneur d'ordres unique, la société Hewlett Packard, a été rendue publique.

 

Pendant que ces annonces étaient faites, ce sont des centaines de familles qui se trouvaient confrontées à un avenir incertain, ne sachant souvent vers qui se tourner pour entrevoir des débuts de solution. C'est humainement, socialement et donc politiquement inacceptable.

 

Il est temps que les Mosellans et, en leur nom et pour eux, les décideurs mosellans, prennent des initiatives fédératrices et fortes pour peser davantage que ce n'est le cas aujourd'hui sur le cours des événements. Des hommes comme Raymond Mondon ou Pierre Messmer, sans oublier quelques autres, ont su avoir une influence décisive sur des sujets majeurs engageant l'avenir de la Moselle qui a encore et plus que jamais besoin, en 2011 et dans les prochaines décennies, de personnalités capables d'influer sur le cours des choses. C'est le sel de l'engagement politique qui doit permettre de réunir les conditions du progrès, au service de notre bien commun.

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Il faut qu'Eric Cantona se cantonne à ce qu'il sait faire

Publié le par Julien Freyburger

Un grand footballeur, sûrement. Un bon acteur, probablement. Un individu doué dans plusieurs domaines, personne ne le conteste.

 

Mais quand Eric Cantona lance à la cantonade que les Français doivent vider leurs comptes bancaires de manière à entraîner un écroulement du système, il fait fausse route et mérite un carton. Jaune ou rouge, à chacun de se forger sa propre opinion.

 

Il n'y a guère que le leader médiatique du N.P.A. pour trouver l'idée intéressante...

 

Sans nier la sincérité de ses convictions personnelles, il convient tout de même de rappeler qu'Eric Cantona n'en est pas moins ultra-privilégié, dans un "système" qui, jusqu'à présent, l'a plutôt servi : carrière sportive de haut niveau, films, clips publicitaires... le moins que l'on puisse dire est qu'il ne vit pas tout à fait la même réalité que la quasi-totalité de la population française.

 

Comme l'a fort justement dit Christine Lagarde : "à chacun son métier !"

Publié dans En France et Ailleurs

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Elever le débat

Publié le par Julien Freyburger

Au petit jeu des (plus ou moins) bons mots et des formules destinées à faire parler, personne ne peut vraiment donner de leçons aux autres. Ni la gauche ni la droite ni les autres. Cela peut faire sourire mais au final le "bilan coût / avantages", pour reprendre une expression juridique, est négatif.

 

Loin de moi l'idée de bannir l'humour de la vie politique car il est indispensable aux échanges humains, que ces derniers aient lieu dans un cadre institutionnel ou pas.

 

On ne peut en revanche pas dire la même chose des petites phrases assassines et des pseudo-révélations qui n'en sont pas. Bien sûr, leurs auteurs sont parfois momentanément récompensés en obtenant satisfaction sur tel ou tel sujet ponctuel, profitant ainsi de la crédulité de leur auditoire. C'est ainsi que j'ai pu apprendre de la bouche de certains de mes interlocuteurs que j'aurais fait ou dit ceci ou cela, ce qui s'est révélé rigoureusement inexact. Cet exemple est bien modeste au regard d'autres situations qui concernent des élus nationaux.

 

C'est une bonne illustration d'une façon de faire de la politique dont les Français sont lassés. Pace que cela n'apporte rien d'intéressant au débat public et, surtout, parce que cela ne fait en rien progresser les vrais sujets qui méritent d'être correctement traités.

 

Dans une période difficile pour beaucoup de personnes, dont les familles souffrent des effets d'une crise économique globale, l'esprit de responsabilité doit prévaloir, surtout chez les décideurs politiques qui sont les dépositaires de la confiance de leurs concitoyens.

 

Pour ma part, au niveau où se situe mon engagement politique, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour combattre les attitudes et les comportements qui abaissent l'action publique, jusqu'à en faire un objet de rejet. J'ose espérer que les autres acteurs locaux ou nationaux, quelle que soit leur sensibilité, ne céderont pas à cette facilité dont l'usage permet de mieux masquer ses propres carences.

Publié dans En France et Ailleurs

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