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Politique de l'immigration et Etat de Droit

Publié le par Julien Freyburger

Au coeur d'une conjoncture politique délicate pour le parti socialiste, plusieurs élus issus de ses rangs se sont emparés du thème de l'immigration à l'occasion de l'expulsion de trois Afghans du territoire national. Ainsi, la Députée de la huitième circonscription de la Moselle, Aurélie Filippetti, parle-t-elle d'une " politique de l'immigration inhumaine ".

Or, force est de constater que les règles applicables en la matière sont respectées, qu'elles soient de nature législative ou réglementaire. Les voies de recours juridictionnelles sont naturellement ouvertes aux personnes qui font l'objet d'une procédure d'expulsion, assistées en cela par plusieurs associations militantes reconnues. Et l'on pourrait aussi aborder le sujet de l'aide au retour dans le pays d'origine, à la fois matérielle et humaine. Le modèle français n'est peut-être pas la panacée mais il me paraît hasardeux et injuste de le qualifier d'inhumain.

Bien sûr, nos consciences sont heurtées par la situation que connaît l'Afghanistan, pays en état de guerre permanent. Néanmoins, l'épouvantable régime des talibans n'y a plus cours aujourd'hui et des élections s'y sont déroulées très récemment. Par ailleurs, les trois personnes ayant fait l'objet d'une mesure d'expulsion sont originaires de Kaboul, zone la moins affectée par les troubles et autres actes de guerre. Ne soyons pas candides pour autant : le danger est omniprésent, à des degrés divers.

Trois éléments me paraissent devoir être soulignés.

En premier lieu, la France a procédé à des expulsions sous le gouvernement Jospin, au moment même où le pouvoir taliban semait une terreur absolue dans ce pays.

En second lieu, le respect des règles et des procédures est consubstantiel de l'Etat de Droit qui, nul ne le conteste, est une réalité en France. L'application de la Loi permet en outre de déstabiliser les filières entretenues par des passeurs peu scrupuleux, véritables criminels des temps modernes.

Enfin, on ne fait pas de la politique sur la base de bons sentiments. Je comprends la gêne éprouvée par certains mais la responsabilité que confère la direction des affaires publiques ne permet pas de céder en toutes circonstances.

L'immigration est l'un des sujets les plus prégnants de nos sociétés contemporaines. Un consensus existe quant à la nécessité de définir une politique européenne rassemblant l'ensemble des Etats de notre continent. Un immense chantier à poursuivre dès maintenant.

Publié dans En France et Ailleurs

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Nicolas Sarkozy, " l’Usain Bolt " de la politique !

Publié le par Julien Freyburger

Le déplacement de Nicolas Sarkozy à Gandrange et à Metz, une semaine après sa visite à Hambach et sa participation à la table ronde organisée à Woippy, a pris de court ceux qui émettaient des doutes sur le respect de ses engagements.

 

Par cette venue inopinée mais opportune en Moselle hier après-midi, le Président de la République a voulu atteindre trois objectifs.

En allant
à la rencontre des principaux intéressés, Nicolas Sarkozy a honoré sa promesse de revenir à Gandrange. Après le travail et les progrès accomplis depuis sa première venue, il a matérialisé sa volonté de soutenir la sidérurgie lorraine en se rendant une nouvelle fois sur place. On le sait, la présence du Président de la République, au-delà de la satisfaction des uns et des critiques émises par les autres, est toujours un acte signifiant. Les annonces effectuées, dont certaines étaient envisagées, ne sont pas neutres pour la Moselle. La confirmation de l'énorme commande de rails et l'annonce d'investissements importants sont autant de bonnes nouvelles à saluer.


En se rendant dans la capitale régionale, il a manifesté l’attachement qu’il porte à la ville de Metz, lourdement affectée par l'indispensable restructuration de l'Armée mais pas oubliée, si l'on en juge par les annonces concrètes faites par le Chef de l'Etat, tout particulièrement l'arrivée d'un régiment dans l'agglomération.


Et puis, par l’effet de surprise de cette visite, il a voulu, d'une certaine façon, inciter les décideurs politiques mosellans à faire montre d'audace et d'imagination et à se concentrer sur les vrais enjeux.

 

En bousculant les habitudes, en encourageant le renouvellement des hommes et des idées, il est plus proche d’Usain Bolt que des vedettes des années 70.

 

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Réponse à Aurélie FILIPPETTI et Jean-Louis MASSON

Publié le par Julien Freyburger

Avant-hier, je publiais le communiqué suivant, retenu par le Républicain Lorrain :

"A la veille de la venue du Président de la République en Moselle, la députée PS Aurélie FILIPPETTI a dénoncé « une fuite du Président face aux difficultés des Mosellans ».

 

Comment peut-elle parler de « fuite » quelques heures avant l’arrivée de Nicolas SARKOZY en Moselle ? La députée parachutée il y a peu par l’appareil socialiste dans le département ignore-t-elle que Hambach et Woippy se situent en Moselle ?

 

Il est pourtant indéniable que l’intéressée est particulièrement qualifiée pour parler de « fuite », elle qui a été candidate aux élections municipales à Paris en 2001, qui a ensuite tenté de se présenter aux sénatoriales dans le Rhône en 2004, avant de vouloir se présenter au nom des Verts puis du PS aux législatives dans la circonscription de Longwy… pour finalement atterrir en Moselle, à Rombas-Bouzonville !

 

L’année 2009 a confirmé l’expertise de Madame FILIPPETTI en la matière : elle a tenté un départ au Parlement de Strasbourg et se préparerait à la succession de Jean-Yves LE DEAUT en Meurthe-et-Moselle…

 

Tout cela me conduit à une conclusion : même les experts peuvent se tromper !"


Evidemment, je m'attendais à une réaction de la part de l'intéressée qui dément catégoriquement avoir voulu se présenter dans le Rhône ou en Meurthe-et-Moselle. Et pourtant ! Ceux qui me connaissent savent que je n'avance jamais une information sans l'avoir au préalable éprouvée.

Ainsi, on a pu lire récemment dans La Semaine que Jean-Yves Le Déaut conseillait à Aurélie Filippetti de ne pas "changer trop souvent de département", faisant ainsi référence à sa volonté de lui succéder.

Et on a pu lire il y a quelques années dans Libération que les Verts proposaient sa candidature aux sénatoriales du Rhône, dans le cadre d'un projet d'accord électoral avec le PS...

Alors, une question se pose : qui dit vrai ?

En revanche, je ne m'attendais pas à une réaction de Jean-Louis Masson, reproduite sur le site Vivametz, volant au secours de sa collègue parlementaire (socialiste), parlant du "charcutage électoral" (sic) dont se serait rendu coupable François Grosdidier avec pour seul but "d'éliminer Mme FILIPPETTI".

Or, là encore, il est facile de mettre en exergue une contradiction supplémentaire entre le discours public et certains écrits. Le sénateur Masson est un bon connaisseur du découpage électoral et il diffuse ses idées toujours très promptement. Ainsi, il a été l'un des tout premiers à légitimer la disparition de la 8ème circonscription de la Moselle détenue par Aurélie Filippetti, aux termes d'une brillante démonstration. Il affirmait notamment que "l'actuelle circonscription de Rombas-Bouzonville [dans laquelle est élue Madame Filippetti] avait été créée au mépris  de toute logique en 1986 (...)", apportant son soutien de principe à son démembrement.

On le comprend bien ici : ce n'est pas un parlementaire qui souhaitait la disparition de cette circonscription dans le cadre du redécoupage électoral mais ce mouvement résultait d'un large consensus.

En outre, M. Masson se plaint de ce que j'étais domicilié à Metz il y a quelques années avant de m'implanter à Maizières-lès-Metz et après avoir été le plus jeune conseiller municipal de France en 1995, à Marly... On est tout de même assez éloigné, me semble-t-il, du tour de France que certains nous font vivre au gré de leurs expériences électorales.

La rapidité des réactions d'Aurélie Filippetti et de Jean-Louis Masson me laisse à penser que je n'étais peut-être pas si éloigné de la réalité qu'ils veulent bien le dire. A chacun de juger !

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