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Intercommunalité au nord de Metz : halte au feu !

Publié le par Julien Freyburger

Les débats récents autour de l’intercommunalité dans le nord messin ont pris une mauvaise tournure. Il est temps de revenir à certains fondamentaux.

 

La volonté des communes doit prévaloir. Quand j’entends des élus de la majorité régionale parler d’une réflexion « sous l’égide de la Région », je constate qu’une confusion est savamment entretenue. D’une part, l’intercommunalité n’est pas une compétence du Conseil régional. D’autre part, ces prises de position font abstraction de la libre détermination des communes qui sont les seules collectivités territoriales à pouvoir décider de leur avenir dans le cadre intercommunal.

 

La position du maire communiste de Talange, Patrick Abate, n’est pas exempte de tout reproche. Autant il a le droit de faire des propositions, autant il n’est pas acceptable de le voir contester la légitimité du maire d’Hagondange Jean-Claude Mahler, en faisant référence à des élections « perdues ». Combien d’élections législatives et cantonales M. Abate a-t-il perdues ? Toutes celles auxquelles il s’est présenté ! Et pourtant, nul ne lui conteste sa légitimité en tant que maire de Talange.

 

L’attitude, bien réelle, du PS et du PC, est aux antipodes des propositions présentées comme fédératrices de M. Abate. Quand la gauche a obtenu la majorité des voix au sein de la Communauté de Communes du Sillon mosellan, elle s’est empressée d’écarter le maire d’Hagondange, pourtant principale ville membre de cette intercommunalité.

 

Je constate que les élus de droite et du centre n’agissent pas ainsi. A Metz Métropole, le maire socialiste de la ville-centre est 1er vice-président tout comme dans la Communauté de Communes de Maizières-lès-Metz ou dans la Communauté d’Agglomération de Portes de France Thionville. Il en est de même au sein de la Communauté de Communes du Pays Orne Moselle au sein de laquelle le rapport de force est pourtant nettement à l’avantage de son président, de gauche cette fois.

 

Ce n’est visiblement pas l’attitude du PS et du PC qui, lorsqu’ils sont aux commandes, écartent systématiquement les élus qui n’ont pas la même sensibilité ou tentent de récupérer des opérations intercommunales comme celle de la zone du port de Hagondange-Talange.

 

J’en appelle à un peu de sérénité et à un retour à la logique intercommunale qui veut que les communes œuvrent ensemble dans le seul souci de préparer l’avenir dans les meilleures conditions.

Publié dans Autour de Metz

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Biker's Dream

Publié le par Julien Freyburger

Biker'sDreamComme chaque année depuis 1991, des centaines de motards ont convergé ce dimanche vers Maizières-lès-Metz pour participer à Biker's Dream. Des motards de Lorraine, d'Alsace, de Champagne-Ardenne mais aussi des pays limitrophes.

 

Le but de cette opération ? Offrir à des enfants et à des jeunes atteints de handicaps une virée à moto au cours d'un circuit balisé et sécurisé grâce à l'investissement total des organisateurs et à la participation de la gendarmerie.

 

Beaucoup d'émotion, des sourires, des larmes aussi exprimant la joie de tous : une journée authentique placée sous le signe du partage et de la fraternité. Merci et bravo à tous les bénévoles !

Publié dans Autour de Metz

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Retraites : pour une réforme juste et équitable

Publié le par Julien Freyburger

A entendre certains représentants de l'opposition, le gouvernement serait en train de conduire une réforme "injuste", "accablant les plus modestes" et "profitant aux plus riches". Stock-options, revenus du capital et rentes en tous genres seraient privilégiés au détriment des classes laborieuses, modestes ou moyennes... Certains se posent ainsi en donneurs de leçons, exercice dans lequel ils excellent. Il faut bien reconnaître qu'il est nettement plus facile de monter au créneau médiatique pour montrer que l'on est du côté des plus fragiles que de proposer des solutions ou, mieux encore, d'adapter notre système quand on conduit les affaires gouvernementales !

 

Si l'on se penche sur les avancées de ces dernières années, on se rend rapidement compte que la droite a toujours pris ses responsabilités. Les réformes de 1993 et de 2003 en témoignent. Quant au parti socialiste, au pouvoir pendant 15 années depuis 1981, il a toujours confirmé les mesures prises par les gouvernements de droite après les avoir dénoncées dans l'opposition. Les deux seules décisions dont la paternité revient à Monsieur Jospin sont la création du conseil d'orientation et du fonds de réserve des retraites. Toutes les mesures de justice sociale, d'équité, de responsabilité sont, en revanche, à attribuer aux gouvernements dirigés par la droite et le centre. On peut notamment citer l'alignement du public sur le privé ou bien encore l'extension des mesures applicables aux carrières longues aux personnes qui ont commencé à travailler à l'âge de 17 ans.

 

Ce n'est pas par pur masochisme que la réforme actuelle est lancée mais parce que le temps presse. Si l'on veut éviter la faillite de notre système de retraite par répartition c'est-à-dire une véritable injustice générationnelle qui verrait les jeunes actifs d'aujourd'hui cotiser pour assurer les retraites et pensions sans pour autant bénéficier de la même situation une fois l'âge de la cessation de leur activité atteint.

 

La répartition est le système le plus juste et le moins perméable aux fluctuations de l'activité économique. Dans un sens opposé, les socialistes proposent une plus grande sollicitation des entreprises et des revenus financiers, déjà mis à contribution et tributaires des aléas de la conjoncture économique. Un chiffre mérite d'être cité : le PS propose une taxation des stock-options à hauteur de 2 milliards d'euros alors que l'assiette est de 2,7 milliards. Une fois la première année passée, il n'y aurait plus grand chose à prélever... Loin de moi l'idée de défendre l'économie financière dont l'utilité est aussi incontestable que les excès et outrances dont elle a fait montre. Je préfère, et de beaucoup, défendre l'économie réelle fondée sur le savoir-faire et le travail c'est-à-dire l'emploi. Mais il est indéniable que des interactions existent entre les deux et qu'on ne peut avoir en la matière une position caricaturale sauf à vouloir sombrer dans le populisme le plus cynique. 

 

En matière de retraites, il serait souhaitable que l'esprit de responsabilité prévale et que l'on sorte de débats quelque peu stériles. Il est indispensable de discuter sereinement et d'améliorer le projet en discussion sur certains aspects, tout particulièrement la prise en compte de la pénibilité. Pour ce faire, la mobilisation de chacun est nécessaire car n'oublions pas que l'avenir des plus jeunes d'entre nous se prépare dès maintenant.

Publié dans En France et Ailleurs

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