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La violence pour moyen d'action

Publié le par Julien Freyburger

Les Français comme une bonne partie de la communauté internationale ont vu défiler en boucle des images d'actions violentes en marge du sommet de l'OTAN qui s'est tenu ce week-end dans la capitale parlementaire de l'Europe.

Les black blocs qui prônent une société égalitaire, libertaire, "horizontale" se sont à nouveau illustrés en mettant à sac le quartier du port du Rhin situé à l'est de Strasbourg. Un hôtel incendié, l'office de tourisme détruit de même qu'une chapelle et une pharmacie, sans compter d'autres biens publics et privés saccagés... tel est le résultat des "exploits" de ces groupuscules aussi divers que résolus à "casser".

Les habitants de ce quartier se sentent à juste titre sacrifiés sur l'autel de la nécessaire réussite de cette importante rencontre internationale. Malgré une mobilisation exceptionnelle de forces de l'ordre qui ont globalement bien travaillé et assumé pleinement leurs missions dans des conditions éprouvantes, ces dégâts importants témoignent de la difficulté à canaliser de petits groupes d'individus jeunes et doués d'une mobilité et d'une agilité sans pareil.

Beaucoup de choses ont d'ores et déjà été dites et écrites sur le sujet, l'indignation et la colère prenant le pas sur le pansement des plaies.

Et pourtant, de nombreuses interrogations subsistent, en particulier sur les motivations de ces individus dont on sait qu'ils ne forment pas un groupe homogène. Que veulent-ils vraiment ? Sont-ils motivés par un idéal, fût-il partagé par bien peu de gens ou "prennent-ils leur pied" en cassant et en s'affrontant aux forces de l'ordre, symbole de l'autorité de l'Etat ? La réponse est très probablement protéiforme, à l'image de la diversité des profils de ces activistes.

Au-delà de la réprobation qu'entraîne cette attitude irresponsable, d'autres questionnements se font jour comme le cadre dans lequel ces "talents" s'expriment : une rencontre d'Etats membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. S'il est permis de contester les fondements mêmes et les objectifs de cette alliance, il est plus aventureux de dénier le caractère démocratique de ses Etats membres ou, à tout le moins, de leur très grande majorité.


Dans un monde en proie à de nombreuses menaces, dont celle qui fait couler le plus d'encre (et du sang aussi), le terrorisme, que serait la communauté internationale sans organisation(s) ? Quelles seraient les perspectives des peuples si le dialogue entre Etats, gage de paix et de coopération, n'existait pas ?

On le constate une fois encore : l'absence de culture politique et juridique (sans parler des autres sciences humaines et sociales) nuit gravement à la santé.

Publié dans En France et Ailleurs

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Vous avez dit "démocratie participative" ?

Publié le par Julien Freyburger

L'expression, popularisée par la candidate Royal à l'élection présidentielle, a de quoi séduire. Le concept, bien qu'un peu vague à mes yeux, n'en est pas moins intéressant.

Je ne suis pas le seul, loin de là, à m'en être aperçu puisque aucune enceinte démocratique, aucun débat digne de ce nom, ne saurait aujourd'hui se passer de ces deux mots magiques. Pas un édile, de droite ou de gauche, pour faire fi de cette démocratie participative qui fleure bon la citoyenneté active, l'échange, l'ouverture.

Qu'en est-il réellement ? A n'en pas douter, cette idée populaire doit trouver à s'appliquer de façon satisfaisante par endroits quand ceux qui impulsent le mouvement sont sincères et véritablement engagés. Bref, lorsqu'on n'use pas de faux-semblants.


Je ne sais ce que donnera la démocratie participative selon la nouvelle municipalité messine, qui a créé des comités de quartier, un conseil économique et social local, un conseil municipal des enfants et un conseil local de la vie étudiante.


S'agissant de ma commune, Maizières-lès-Metz, mon avis est nettement plus tranché. D'abord parce que je me suis intéressé à ce sujet que le maire utilise à tout bout de champ. Que l'on participe à une manifestation ou à une séance du conseil municipal, qu'on lise la prose municipale dans le journal de la commune ou sur son site Internet ou que l'on écoute religieusement la parole officielle diffusée sur la télévision locale, on ne peut échapper à l'expression magnifiée par le premier magistrat de "MLM".

Pour quelle réalité ? A dire vrai, bien peu de choses. Et l'élu maizièrois fier de sa commune que je suis l'est nettement moins quand il se doit de répondre à cette question. Le conseil municipal des enfants créé il y a quelques années a disparu sans laisser d'adresse après une durée de vie malheureusement très courte. Quant aux conseils de quartier, contrôlés qu'ils sont par une majorité municipale qui a inventé la vidéo-surveillance sans vidéo, ils ont une vie si intense que le maire est bien en peine de nous fournir ne serait-ce qu'un embryon de début de rapport d'activité. Mais il s'engage à y remédier dans les meilleurs délais... les paroles n'engageant que ceux qui les reçoivent !

Comprenez-moi. A l'aune de ce qu'un citoyen et élu maizièrois peut être amené à connaître en matière de démocratie participative, que le doute et quelques questions légitimes soient permis.

Publié dans Autour de Metz

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Bienvenue sur mon blog !

Publié le par Julien Freyburger

Je suis très heureux de vous accueillir sur ce blog qui est le fruit non pas d'une longue préparation mais d'une vraie réflexion. En effet, il n'est pas toujours évident de se lancer dans ce type d'aventure. Mille et une questions taraudent l'esprit de celui qui manifeste l'envie de créer un blog : serais-je en mesure d'intéresser un lectorat par définition exigeant et prompt au zapping, saurais-je m'inscrire dans la durée sachant que nombre d'initiatives de ce type sont éphémères, quelles seront les réactions de mes amis mais aussi de ceux qui n'en font pas partie...

Et puis, l'envie prend le dessus et l'idée se concrétise enfin. Certes, elle n'a rien de révolutionnaire tant la blogosphère est riche et fertile en supports plus ou moins réussis. Evidemment, elle conduit à s'exposer un peu voire à prendre quelques risques. Qu'importe !

Vous l'aurez compris, je me lance enfin, en faisant un pari quelque peu osé pour un acteur politique local. La spontanéité sera de mise de même que la liberté puisque vous pourrez y déposer des commentaires diffusés en temps réel. Je ne me verrais dans l'obligation de les modérer que si ceux-ci s'avéraient injurieux, insultants ou diffamatoires. Avec des regrets, certes, mais avec fermeté. La liberté qu'Internet offre à tous ne doit pas être l'occasion d'abus en tous genres qui, en définitive, ne servent personne.

Merci de l'intérêt que vous porterez peut-être à ce blog et merci de votre indulgence, les débuts pouvant être un peu laborieux. Mais l'essentiel ne réside-t-il pas dans le mouvement, dans la progression d'une démarche ?
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